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Le marché du cœur et/ou le marché du sexe

Beaucoup de personnes perçoivent aujourd’hui leurs relations affectives et sexuelles à travers le prisme de la « loi du marché ».


Cette expression renvoie au mode de fonctionnement des sphères économique, politique et sociales qui régulent notre vie en société : exigence d’une production toujours croissante, performativité, mise en concurrence des institutions et des acteurs. Le mouvement d’expansion et d’accumulation semble irrésistible et nécessite de maîtriser la logique du calcul d’intérêt.


On observe alors le glissement d’une rationalité administrative et bureaucratique qui relève de la politique économique vers un système de normes opérant au niveau des façons de penser, dire et d’agir des individus.


Parler de marché du cœur ou du sexe, c’est penser les personnes qui y prennent part comme des marchandises, interchangeables, qui doivent être performantes ou (au moins) être présentées comme étant (les plus) performantes, qui ont une durée de vie spécifique ou déterminée à l’avance (le « plan cul » par exemple qui n’a de sens que par ce qu’on entend partager sexuellement au sein de la relation et qui, dans le discours du moins, n’a pas vocation à être investie davantage), etc.


Parler de marché du cœur ou du sexe, fait aussi référence à notre besoin d’accumulation, de conquêtes, de likes, de compliments, de commentaires, de validation, de réassurance.

L’amour est-il possible alors que la logique marchande a infiltré nos liens affectifs ? Comment penser à soi et à son partenaire en s’émancipant d’une logique de pensée et d’action qui nous empêche de faire connaissance avec un Autre autrement qu’en calquant sur lui les projections de nos idéaux ?


La sexothérapie et la thérapie de couple permettent de réfléchir et d’agir à partir de ces réflexions là.


Je vous conseille l’écoute de ce magnifique podcast de Victoire Tuaillon pour Binge Audio du Cœur sur la table et tout particulièrement les deux premières minutes.




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